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C'est normal. C'est la vie, c'est tout. Rien est difficile. Pour moi aujourd'hui, c'est difficile parce que je n'ai plus la force physique pour la soulever pour pouvoir lui faire faire un maximum de choses, comme voyager, tout ça c’est difficile.
Mais c'est une chose, ça s’est fait lentement, progressivement, la dégradation n’est pas immédiate, comme nous avons eu de très, très bons moments dans notre vie, projet, je pense bien à tout ça c’est sûr. Faut dire aussi que ça s'est fait, je t’ai dis, progressivement, donc lentement. C'est pas d’un coup j’avais une vie trépidante tout ça avec une activité intense et je devais mettre fin à ce mode de vie pour m’occuper, c’est pas comme si c'était une catastrophe au sens brutal du terme. C’est pas comme avoir brutalement une chute, c’est pas ça du tout. Donc ça s’est fait progressivement de sorte à ce que j’ai pu me libérer, j’ai pu m’adapter et voilà.
Ce qui a été plus dur c’est ces derniers jours, donc après, la maladie récente là, elle ne peut plus rien faire. Donc là elle s'est arrêtée, elle a été hospitalisée 2 mois et demi. Elle a perdu énormément de ses capacités physiques.
Donc là oui, j’ai dû faire appel à plusieurs personnes pour m'aider. Le problème de sa chute brutale qui a entraîné son hospitalisation est récente donc je vois pas encore les choses différemment du passé parce que tout simplement je mets ça sur le compte de la maladie, du phénomène qui l’a envoyé à l’hopital.
Comme je suis content de la revoir, je ne vois pas encore les problèmes. Dans un an peut-être je pourrais me fatiguer de cette situation mais pour l'instant, la joie de la revoir à la maison ne me fait pas voir les problèmes.
C'est à dire que un aidant pour une sclérose en plaques doit accepter de mettre une croix sur un certain nombre d'activités qu'il avait auparavant.
Donc ça, c'est vrai qu'il y a des sacrifices à faire. Pour moi ces sacrifices ne sont pas importants dans la mesure où mon travail, c'est un travail intellectuel. Je peux pendant qu’elle est dans son lit, pendant qu’elle est en train de regarder la télévision, je peux continuer mon activité de publication, d’écriture
Mais je pense que pour d’autres personnes, qui ont une autre activité, les sportifs, pour des gens qui ont des amis à l'extérieur avec qui ils jouent aux boules par exemple, ça doit être difficile de faire des sacrifices. Pour moi, je n’ai pas fait beaucoup de sacrifices. Les seuls sacrifices que j’ai fait ce sont des voyages à l'étranger, des conférences, des interventions pour lesquelles j'ai des invitations auxquelles je repense. Mais comme j’ai beaucoup profité de ça dans le passé, ça me coûte pas trop.

L'acceptation

 

 

Témoignage de Ahmed Silem, mari d'une personne handicapée moteur

 

 

Ahmed doit s’occuper de sa femme atteinte d’une sclérose en plaques. A 78 ans, certaines parties de son rôle d’aidant deviennent de plus en plus compliquées. Découvrez au travers de son témoignage la période d’acceptation du point de vue d’un aidant.

C'est normal. C'est la vie, c'est tout. Rien est difficile. Pour moi aujourd'hui, c'est difficile parce que je n'ai plus la force physique pour la soulever pour pouvoir lui faire faire un maximum de choses, comme voyager, tout ça c’est difficile.
Mais c'est une chose, ça s’est fait lentement, progressivement, la dégradation n’est pas immédiate, comme nous avons eu de très, très bons moments dans notre vie, projet, je pense bien à tout ça c’est sûr. Faut dire aussi que ça s'est fait, je t’ai dis, progressivement, donc lentement. C'est pas d’un coup j’avais une vie trépidante tout ça avec une activité intense et je devais mettre fin à ce mode de vie pour m’occuper, c’est pas comme si c'était une catastrophe au sens brutal du terme. C’est pas comme avoir brutalement une chute, c’est pas ça du tout. Donc ça s’est fait progressivement de sorte à ce que j’ai pu me libérer, j’ai pu m’adapter et voilà.
Ce qui a été plus dur c’est ces derniers jours, donc après, la maladie récente là, elle ne peut plus rien faire. Donc là elle s'est arrêtée, elle a été hospitalisée 2 mois et demi. Elle a perdu énormément de ses capacités physiques.
Donc là oui, j’ai dû faire appel à plusieurs personnes pour m'aider. Le problème de sa chute brutale qui a entraîné son hospitalisation est récente donc je vois pas encore les choses différemment du passé parce que tout simplement je mets ça sur le compte de la maladie, du phénomène qui l’a envoyé à l’hopital.
Comme je suis content de la revoir, je ne vois pas encore les problèmes. Dans un an peut-être je pourrais me fatiguer de cette situation mais pour l'instant, la joie de la revoir à la maison ne me fait pas voir les problèmes.
C'est à dire que un aidant pour une sclérose en plaques doit accepter de mettre une croix sur un certain nombre d'activités qu'il avait auparavant.
Donc ça, c'est vrai qu'il y a des sacrifices à faire. Pour moi ces sacrifices ne sont pas importants dans la mesure où mon travail, c'est un travail intellectuel. Je peux pendant qu’elle est dans son lit, pendant qu’elle est en train de regarder la télévision, je peux continuer mon activité de publication, d’écriture
Mais je pense que pour d’autres personnes, qui ont une autre activité, les sportifs, pour des gens qui ont des amis à l'extérieur avec qui ils jouent aux boules par exemple, ça doit être difficile de faire des sacrifices. Pour moi, je n’ai pas fait beaucoup de sacrifices. Les seuls sacrifices que j’ai fait ce sont des voyages à l'étranger, des conférences, des interventions pour lesquelles j'ai des invitations auxquelles je repense. Mais comme j’ai beaucoup profité de ça dans le passé, ça me coûte pas trop.